Le cerveau humain - L'addiction

Article écrit par Thomas Gysemans#0001

Publié le 6/25/2023 , modifié le 7/1/2023

Une addiction est une dépendance à quelque chose, dont on ne peut pas se passer, pendant une période prolongée. Théoriquement, il est possible de devenir addicte à n'importe quoi, un objet ou une substance particulière. Une addiction est par définition incontrôlable.

La consommation de substances addictives est responsable en France de plus de 100 000 décès évitables par accidents et par maladies, dont près de 40 000 par cancers.

Origines :

Lorsque que quelqu'un accomplie quelque chose qui lui fait plaisir, que ce soit manger ou boire, les taux de dopamine (neurotransmetteur) dans le cerveau augmentent. L'un des effets de la dopamine est d'engendrer une sensation de plaisir. Ainsi, plus cette sensation de plaisir se répète, plus on veut la répéter encore et encore et finalement, cela devient quelque chose d'indispensable. La personne devient ensuite coincée dans un cercle vicieux dont il est de plus en plus difficile de se libérer.

La dopamine

Des facteurs génétiques et environnementaux sont responsables du fait qu'une personne particulière est plus susceptible de devenir addicte à quelque chose qu'une autre personne. Le comportement des parents est crucial, si par exemple un enfant a pour parents des addicts à l'alcool, il sera beaucoup plus enclin à devenir lui-même accro à l'alcool. Même effet pour d'autres substances, comme les drogues.

Des recherches ont démontré l'impact du facteur génétique sur la prédisposition d'une personne à développer une addiction à la nicotine (utilisée pour les cigarettes). Dans l'ADN, on retrouve des gènes contenant des allèles qui "codent" les protéines naturelles de notre corps. Des chercheurs ont mis en évidence la responsabilité d'un certain gène en ce qui concerne la liaison de la nicotine avec une protéine spécifique. Il existe pour ce gène 3 versions différentes (allèles), l'allèle 1 lie légèrement la nicotine avec la protéine, l'allèle 2 le fait normalement, au contraire, l'allèle 3 lie trop étroitement la nicotine avec la protéine. Ainsi, une personne avec l'allèle 3 est plus apte à développer une addiction aux cigarettes qu'une personne avec l'allèle 1.

Symptômes et conséquences : 

Les symptômes diffèrent en fonction de ce à quoi la personne est dépendante. Toutefois, il existe des signes caractéristiques à toutes les addictions : augmentation de la tolérance (besoin de plus pour obtenir l'effet désiré), symptômes désagréables tant sur le plan physiologique que physique lors de l'arrêt de l'activité ou de la substance, persistance à consommer la substance concernée ou à pratiquer l'activité en cause même si cela se fait au détriment de la santé physique ou mentale, ou encore des relations sociales.

Enfin, une personne qui abuse de l'alcool met sa vie en danger car cela a des effets graves sur la santé du foie, je vous propose de regarder les images suivantes :

Voici un foie en bonne santé, normal, une surface lisse sans grosseur ni tissu cicatriciel :

Foie en bonne santé

Et maintenant je vous propose de vomir sur un foie atteint de cirrhose à cause de l'abus d'alcool :

Foie cirrhotique

Traitement :

Le traitement fondamental s'appelle le sevrage, cela consiste à diminuer petit à petit la quantité habituelle ingérée de la substance à laquelle une personne est addicte afin de, progressivement, rendre cette quantité normale, voire inexistante. Outre le fait de guérir des addictions, le but de ce mode de sevrage est d'éviter l'apparition des trop graves symptômes de sevrages instantanés, douloureux et potentiellement mortels dans les cas les plus graves, si ce processus est trop rapide.

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Sources :

  • La Psychologie en 50 notions clés pour les nuls
  • Le grand Larousse du cerveau