Le SGT, abréviation pour Syndrome de Gilles de la Tourette, est un trouble neurologique caractérisé par des mouvements brusques, répétitifs et involontaires, des tics moteurs, ou alors par l'émission de bruits et de mots, des tics vocaux.
Certaines personnes atteintes de ce syndrome peuvent, dans certains cas, proférer des insultes involontairement, ce que l'on appelle la coprolalie. Mais cet aspect de la maladie reste minoritaire.
Causes :
Le SGT est généralement une maladie familiale, mais les gènes responsables n'ont pas encore été identifiés, ainsi que le mode de transmission de la maladie. Cependant, dans certains cas, aucune transmission ne survient, c'est-à-dire que la maladie apparaît toute seule, ce sont des cas appelés sporadiques.
Néanmoins, des dysfonctionnements des noyaux gris centraux, du thalamus et du cortex frontal du cerveau sont observés ainsi que des anomalies quant aux neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine et noradrénaline). Des facteurs environnementaux peuvent favoriser l'apparition du syndrome.
Malgré tout, les dysfonctionnements cités ci-dessus n'ont pas été définis comme étant la cause ou les conséquences.
Symptômes et conséquences :
Les tics moteurs peuvent être : des clignements d'yeux, des mimiques (expressions du visage), des haussements d'épaules, des hochements de tête,... Quant aux tics vocaux on peut retrouver : grognements, répétition de mots à haute voix,...
Le SGT est souvent un défaut qui engendre des problèmes dans la société, et se développe ainsi de l'anxiété qui peuvent aller jusqu'à une dépression.
En règle générale, les symptômes apparaissent à l'enfance et s'aggravent à l'adolescence avant de s'atténuer à l'âge adulte. Toutefois, il arrive que la maladie persiste et continue d'évoluer.
Diagnostic :
Afin de poser le diagnostic du syndrome de Gilles de la Tourette, la présence de tics moteurs ou vocaux doit bien sûr être constatée, sans qu'ils ne soient dus à une surconsommation de médicaments ou à une autre maladie et qu'ils durent depuis un certain temps. Cela peut prendre jusqu'à une année pour poser le diagnostic définitif.
Traitement :
Lorsque les symptômes ne sont pas très graves, les personnes atteintes de ce syndrome réussissent à vivre avec, mais d'autres n'y arrivent pas, c'est pourquoi des traitements sont en cours d'expérimentation. En attendant, des médicaments sont utilisés pour calmer les tics. Une psychothérapie est parfois recommandée, notamment si la maladie a engendré chez la personne une dépression ou de l'anxiété.
Dans les cas les plus graves, mettant en jeu la capacité de la personne à vivre en société, une stimulation cérébrale profonde (SCP) est envisagée, mais une telle intervention reste dangereuse, les effets secondaires n'ont pas encore été bien définis.
La SCP consiste à implanter un dispositif, appelé stimulateur cérébral, dans le cerveau du patient. Ce stimulateur va ainsi contrôler des régions précises du cerveau via l'envoie d'impulsions électriques maîtrisées.